Sécurité routière : 50 sites dangereux recensés

Publié le : 30/07/2007 30 juillet juil. 07 2007

Commandée par le gouvernement une semaine après le drame de la descente de Laffrey, la carte des « points noirs » a été publiée ce dimanche par le JDD. Elle recense 50 sites dangereux pour les autocars et les poids lourds en raison de la forte déclivité des routes. Une démarche que l’Europe ne devrait pas tarder à suivre.

« Des études complémentaires seront peut-être nécessaires »
Après l'accident de car de Laffrey (Isère) qui avait provoqué la mort de 26 personnes, le 22 juillet, le gouvernement avait commandé une carte des « points noirs » afin de recenser les routes les plus dangereuses pour les autocars et les poids lourds. Le Massif central, les Alpes, et la vallée du Rhône, d’abord, avec 28 sites dangereux, puis les Vosges et les Pyrénées, qui comptent neuf sites, et aussi Sèvres, Boulogne-sur-Mer, La Ciotat, etc. Au total, ce sont 50 zones à risques qui ont été dénombrées sur tout le territoire en raison de leur forte déclivité. « Des études complémentaires seront peut-être nécessaires », a indiqué le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, dans un entretien au Journal du dimanche le 29 juillet. Selon lui, « la présence de panneaux d'interdiction ne suffit pas », il faut mettre en place des « processus d'alerte plus efficaces, comme par exemple des feux de signalisation plus visibles, des portiques, particulièrement dissuasifs, ou la création de lits d'arrêt d'urgence », ces voies de détresse permettant l'arrêt des véhicules en cas de problème.

Bruxelles devrait effectuer la même démarche
L’accident des pèlerins polonais a eu lieu sur l’un de ces 50 sites, sur la nationale 85. Le chauffeur l’avait empruntée malgré la signalisation qui lui en interdisait l’accès. Hier, quatorze Polonais étaient toujours hospitalisés à Grenoble, « dont cinq dans un état grave », selon l’hôpital de la ville. L’état de santé de trois autres blessés « est en voie d’amélioration ». Ils « devraient pouvoir survivre à leurs blessures, sauf complications éventuelles », a indiqué la responsable du service anesthésie-réanimation du CHU, le docteur Claude Jacquot. Cet accident repose la question de la sécurité des routes européennes, qui reste très variable d’un pays à l’autre. En 2006, 38.500 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’UE. Une baisse de 24 % par rapport à 2001 et de 8 % par rapport à 2005, certes, mais que Bruxelles juge insuffisante. Elle s’est donc fixé comme objectif de réduire à 25.000 le nombre de morts d’ici à 2010. Le commissaire européen aux transports Jacques Barrot a quant à lui demandé à ce que l’Europe dresse vite une « carte des points noirs » du réseau européen.

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