Mal-logés : une nouvelle évacuation rue de la Banque, à Paris

Publié le : 01/11/2007 01 novembre nov. 11 2007

Suite à une nouvelle évacuation, jeudi, de femmes mal-logées et installées sur un coin de trottoir de la rue de la Banque à Paris, Christine Boutin a affirmé qu'elle ne se laisserait influencer « par aucune gesticulation médiatique » en référence au soutien des personnes mal-logées par plusieurs acteurs. La situation du logement à Paris n'en reste pas moins critiquable.

Boutin ne se laissera influencer par « aucune gesticulation médiatique »Les femmes africaines installées rue de la Banque à Paris ont une nouvelle fois été évacuées jeudi matin. Elles occupaient un coin de trottoir de la rue de la Banque, à Paris, depuis mercredi, jour où une centaine de gendarmes et quelques policiers en civil ont levé leur campement de tentes, installées depuis un mois. Différents acteurs, Gérard Depardieu, Guy Bedos et Richard Bohringer, leur ont rendu visite mercredi, suivis de Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, jeudi, afin de les soutenir. Dans un communiqué, Christine Boutin, ministre du logement et de la ville, a déclaré qu'elle « ne se laissera, sur ce point comme sur les autres, influencer par aucune gesticulation médiatique, surtout lorsqu'elles émanent de personnalités très estimables dans leur métier mais totalement incompétentes sur les questions du logement ».

Dans l'attente d'une listeSelon la ministre, l'association Droit au Logement, qui soutient activement ces femmes, devait lui faire part dès lundi 28 octobre d’une liste de noms de ces familles « jugées comme prioritaires pour le logement selon les critères de la (future) loi sur le Droit au logement opposable » (Dalo), votée en mars 2006. Une liste qui « n'a toujours pas été remise à ce jour », a-t-elle assuré. Le décret d'application de la loi Dalo est actuellement étudié par le Conseil d'Etat, mais Christine Boutin s’est dite prête à mettre en place d'ici à la fin de l'année, et sans attendre, la commission de médiation instaurée par cette loi pour Paris, étant donné la situation plus que critiquable du logement dans la capitale.La lutte de ces famillesCes familles, unies dans leur détermination, demandent leur relogement d'urgence : elles vivent dans des hôtels insalubres, chez des amis ou dans des foyers sans possibilité d’intimité. Selon l'association Droit au Logement, la ministre nierait la précarité de leur situation en les invitant, simplement, à « retourner dans leurs logements ». A travers cette lutte, ce sont 100.000 logements qui sont revendiqués pour faire face à cette situation et reloger les sans-abris et les mal-logés, ainsi qu’un programme pour financer la construction d'un million de nouveaux logements sociaux pour les populations a faible revenu en France. Cet article n'engage que son auteur.

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