Les proches d'Ingrid Betancourt demandent des preuves de vie

Publié le : 16/08/2007 16 août août 08 2007

Les proches d'Ingrid Betancourt ont demandé jeudi à la guérilla marxiste de faire un geste « d'humanité » en leur donnant des preuves de vie de la Franco-Colombienne, détenue depuis 2.000 jours maintenant.

Une « double intransigeance »Les proches d'Ingrid Bétancourt ont dénoncé jeudi lors d'une conférence de presse à Paris la « double intransigeance » du président colombien Alvaro Uribe et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). L'ex-candidate des Verts colombiens à la présidentielle, âgée aujourd'hui de 45 ans, et sa collaboratrice Clara Rojas, sont détenues avec d'autres otages par la guérilla marxiste depuis le 23 février 2002. Le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner s’est inquiété : « Nous réitérons sans relâche l'exigence présentée aux Farc de fournir une preuve de vie de Mme Ingrid Betancourt, ce qu'elles n'ont pas fait depuis exactement quatre ans ». Soulignant le « besoin de vérité » de la famille, Mélanie Betancourt, la fille de l’otage, a ajouté : « Aidez-nous à crier haut et fort, à demander aux Farc d'être humains pendant deux secondes et à nous donner une preuve de vie de maman. »

Quatre ans sans nouvellesLes dernières nouvelles d'Ingrid Betancourt remontent en effet au 31 août 2003, alors qu’elle était apparue, vivante, sur une cassette vidéo transmise par les Farc aux autorités. Depuis, un ancien otage qui est parvenu à leur échapper au mois de mai dernier, Jhon Franck Pinchao, a assuré avoir partagé un temps la captivité d'Ingrid Betancourt, qui était, selon lui, en bonne santé. Différents comités de soutien se sont créés depuis son enlèvement. Ils insistent sur la nécessité d'œuvrer en faveur du projet d'accord humanitaire, soutenu par la France, l'Espagne et la Suisse, ainsi que par l'Union européenne. Alvaro Uribe avait notamment relâché en juin dernier un commandant des Farc, Rodrigo Granda, à la demande du président de la République français Nicolas Sarkozy. Il espérait ainsi relancer les démarches pour tenter d'obtenir la libération de la Franco-Colombienne, en vain.





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