L'ONU autorise le déploiement d'une force internationale au Darfour

Publié le : 02/08/2007 02 août août 08 2007

L’ONU a unanimement autorisé une intervention militaire au Darfour mardi 31 juillet. Au total, 19 555 soldats et 6 432 policiers seront chargés de ramener la paix dans l'ouest du Soudan, où plus de 200 000 personnes ont péri depuis le début du conflit, en février 2003

Une intervention militaire massive au DarfourLe Conseil de sécurité des Nations unies a unanimement autorisé une intervention militaire massive au Darfour mardi 31 juillet. Au total, 19 555 soldats et 6 432 policiers seront chargés de ramener la paix dans l'ouest du Soudan, où plus de 200 000 personnes ont péri, selon l'ONU, depuis le début du conflit, en février 2003. La nouvelle force "hybride", composée de soldats de l'Union africaine (UA) et de l'ONU, prendra le relais, au plus tard le 31 décembre, des 7 000 hommes de la Mission de l'Union africaine au Soudan (AMIS) qui, faute de moyens, ne sont jamais parvenus à enrayer les violences. Le budget allégué représente plus de 2,5 milliards de dollars la première année, et un effectif de près de 26 000 hommes, ce qui devrait être une des forces les plus importantes jamais déployées par l'ONU – la résolution est « historique et sans précédent », a affirmé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

« La possibilité d'une vraie paix »Le régime soudanais soutient ce déploiement : en juin, après des mois de tergiversations et de pressions, il avait fini par accepter la venue d'une force internationale, à condition qu'elle soit à dominante africaine. Le déploiement complet de la force ne devrait pas intervenir avant le début 2008. Mais les Etats qui souhaitent contribuer devront finaliser leurs engagements sous trente jours. « C'est une course contre la montre, a reconnu Jean-Marie Guéhenno, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Dans une partie du Soudan où il n'y a ni eau, ni infrastructures en état, c'est un défi logistique opérationnel énorme. » L'ONU a reçu des offres de contributions de nombreux pays, mais a du mal à trouver les hélicoptères de combat ou de transport indispensables à la mobilité de la force, dans une région de la taille de la France. Les unités de polices requises, « la meilleure réponse dans les camps de déplacés », a affirmé le fonctionnaire de l'ONU, seront également difficiles à rassembler. Mais « on n'a jamais été aussi près de la possibilité d'une vraie paix », a-t-il toutefois assuré.

Cet article n'engage que son auteur.

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