Litige et documents en langue étrangère

Pièces en langue étrangère devant le juge français

Publié le : 09/01/2025 09 janvier janv. 01 2025

Le 27 novembre 2024, la Cour de cassation a rendu un arrêt confirmant la validité de l’utilisation de documents en langue étrangère comme éléments de preuve dans un litige, même en l’absence de traduction officielle.
Cet arrêt pose un jalon important dans l’interprétation des règles procédurales et leur articulation avec les pratiques internationales. (Chambre commerciale, arrêt du 27/11/2024, pourvoi n° 23-10.433).

Les Faits

Dans cette affaire, M. et Mme [N], anciens associés de la société Pole Position Assurances, contestaient la validité de la cession de leurs actions, qu’ils prétendaient avoir réalisée sous l’effet d’un dol. Parmi les éléments clés du litige figuraient des courriels en anglais échangés entre les parties et des tiers, notamment une compagnie d’assurance britannique.

M. et Mme [N] arguaient que ces documents, rédigés en langue étrangère et non traduits en français, ne pouvaient être valablement retenus comme preuves. Ils invoquaient notamment l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, qui impose l’usage exclusif de la langue française dans les actes judiciaires, ainsi que le droit à un procès équitable protégé par l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme.
 
Cet article n'engage que son auteur.

Auteur

VIBERT Olivier
Avocat Associé
KBESTAN - PARIS
PARIS (75)
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