Pro et anti-OGM continuent de s'affronter

Publié le : 13/08/2007 13 août août 08 2007

Environ 200 militants anti-OGM ont manifesté samedi dans la ville ariégeoise de Saverdun, à quelques centaines de mètres seulement d'agriculteurs réclamant le droit « au respect de leur profession, de leur travail, de leurs cultures ». Ambiance électrique entre les premiers, se défiant du côté présumé « belliqueux » de leurs adversaires et les seconds craignant une « opération commando » de la part des faucheurs.

Aucun incident n’a finalement eu lieu
Les faits se sont déroulés une semaine après le suicide d'un agriculteur lotois qui cultivait en secret du maïs transgénique. Un dispositif de sécurité et patrouilles de gendarmerie avait été déployé afin de prévenir d’éventuels troubles. Mais aucun incident n'a finalement eu lieu. Et pourtant, depuis quelques semaines, le climat s'est beaucoup dégradé entre pro et anti-OGM et les opérations se multiplient. Dans la nuit du 6 au 7 août dernier, une parcelle de 1.000 mètres carrés a ainsi été détruite à Jonquières (Vaucluse) par des militants opposés aux OGM. Un carré que traquaient désespérément les anti-OGM depuis environ un mois, et dont le maire de la commune ignorait jusqu'à l'existence. Le lendemain, une enquête a été ouverte en Ardèche après la découverte de 17.000 pieds de maïs transgénique détruits dans un champ à Lussas. L'action n'ayant pas été revendiquée, le collectif ardéchois anti-OGM a aussitôt démenti toute implication dans l’opération, affirmant « être dans une démarche de négociations avec les autorités et les agriculteurs, non dans une démarche de destruction ».

Le Grenelle de l’environnement : un espoir
Vendredi dernier, les semenciers français ont solennellement demandé au gouvernement de « faire respecter la loi ». « Nous en avons assez d'être confrontés chaque été à l'intolérable », a expliqué Pierre Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes. De son côté, la Confédération paysanne a réaffirmé sa volonté d'obtenir un moratoire immédiat sur les cultures et récoltes OGM, seule « décision politique forte nécessaire à l'apaisement ». Reste un point sur lequel les faucheurs volontaires et les leaders de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) se rejoignent : la nécessaire intervention de l’Etat dans le débat. Tous poussent à une prise de décision au plus tôt. Elle pourrait intervenir à l’occasion du Grenelle de l’environnement, dont la tenue est prévue en octobre prochain.

En savoir plus...
Site interministériel sur les OGM

Portail du gouvernement :
OGM en questions...

Wikipédia, l'encyclopédie libre :
Organisme génétiquement modifié

OGM et consommateurs

OGMdangers.org

Greenpeace France :
Détectives OGM : où se trouvent les OGM ? Comment les repérer ?

Infogm.org

Ogm.org :
Les OGM, une clé pour l'avenir

Blogm





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