Le monopole des pharmaciens d'officine

Publié le : 02/07/2008 02 juillet juil. 07 2008

Le monopole des pharmaciens d'officine a t-il encore un sens pour la vente de médicaments en libre service?

La vente de médicaments en libre serviceC’est en 1941, sous le régime de PETAIN que les herboristes ont été supprimés et que l’ordre des pharmaciens est né, avec le statut des pharmaciens d’officine.

A l’époque, pour assurer une répartition géographique des pharmacies nécessaires à un accès proche pour une population essentiellement rurale, a été mis en place un régime de quota subordonnant l’ouverture d’une pharmacie à un quota de population.

Avec l’apparition des médicaments et leur consommation exponentielle, le monopole pharmaceutique s’est affirmé tant pour les médicaments nécessitant une ordonnance que pour les autres, puis les plantes médicinales et même les produits anti-tabac.

Ce monopole s’est jumelé avec une concentration des intermédiaires répartiteurs et a abouti à une absence de concurrence et un marché monopolistique de délivrances de produits inscrits sur une ordonnance.

L’Ordre des pharmaciens, organisme très puissant, a voulu étendre encore ce monopole à tous les produits de santé, les pharmacies devenant des espaces de santé.

Heureusement, cette tentative a échoué, puisque les pharmaciens n’ont aucun monopole sur la santé, même s’ils ne la voient qu’à travers le médicament.

Beaucoup et surtout l’Europe, posent la question du sens de ce monopole, de ses raisons et s’interrogent sur l’intérêt que cela présente réellement pour la santé publique.

Déjà, le long combat sur les compléments alimentaires a permis leur mise en vente hors du monopole, en ce, compris des plantes médicinales autorisées dans ces compléments alimentaires.

On ne voit pas très bien en quoi le monopole sur les produits anti-tabac non médicamenteux, assurerait une protection de la santé publique ; c’est à l’évidence, le contraire.

Mais on ne comprend pas pourquoi des centaines de « médicaments » qui ne sont plus remboursés parce que non efficaces, étaient vendus exclusivement en pharmacie, ou alors c’est sans doute qu’ils étaient non efficaces et dangereux.

On ne comprend pas non plus pourquoi des médicaments en libre accès dans les pharmacies, dorénavant non remboursés devraient être vendus par des pharmaciens, mais encore vendus uniquement par des pharmaciens d’officine alors qu’ils sont en libre accès, c’est parce qu’ils ne présentent pas de danger.

Si Monsieur LECLERC s’est lancé dans ce combat, c’est parce que ce monopole pour ces produits, ces médicaments vendus sans ordonnance, n’a aucun sens, si ce n’est celui de protéger un monopole contraire au droit Européen et éviter de faire jouer la concurrence sur les prix.

Tous les consommateurs sont concernés par ce débat qui a un autre sens, c’est celui de rendre chacun de nous responsable de sa santé et, dès lors, en droit de trouver tous les produits qu’il souhaite au moindre prix.

La France a bien du mal à quitter ses vieux démons mais faudra t’il encore attendre des condamnations européennes pour qu’elle respecte enfin les engagements qu’elle a pris et renouvelé à l’égard de tous les partenaires Européens.

La présidence française pour l’Europe n’est-elle pas une occasion de respecter le droit Européen ?





Cet article n'engage que son auteur.

Historique

<< < 1 2 > >>
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK