Habitat insalubre - Crédit photo : © Ignatius Wooster - Fotolia.com
Crédit photo : © Ignatius Wooster - Fotolia.com

Habitat insalubre : comment le caractériser ? Comment réagir ? Quelle différence avec un habitat en péril ?

Publié le : 31/01/2019 31 janvier janv. 01 2019

L’immeuble, vacant ou non, est considéré insalubre lorsqu’il est dangereux pour la santé des occupants ou pour celle du voisinage du fait de son état ou de ses conditions d’occupation. 

Comment caractériser l’habitat insalubre ?

L’immeuble, vacant ou non, est considéré insalubre lorsqu’il est dangereux pour la santé des occupants ou pour celle du voisinage du fait de son état ou de ses conditions d’occupation. (article L.1331-26 et suivants du code de la santé publique)

L’insalubrité résulte d’un désordre grave ou d’un cumul de désordres. Il existe deux types d’insalubrité : 
  • l’insalubrité remédiable : des mesures peuvent être prises afin de remédier à l’insalubrité ; 
  • l’insalubrité irrémédiable : il n’existe aucun moyen technique d’y mettre fin ou les travaux nécessaires à sa résorption sont plus coûteux que la reconstruction. 

Comment réagir ?

L’Agence régionale de santé (ARS) ou le Service communal d’hygiène et de santé (SCHS) de la mairie établit un rapport. 

Celui-ci est transmis au Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) avec la possibilité pour les propriétaires et les occupants de faire connaître leurs observations dans le cadre d’une procédure contradictoire. 

Le CODERST se prononce sur la qualification d’insalubrité. 

Le préfet ou le président de l’EPCI est tenu de suivre son avis et de prendre un arrêté d’insalubrité remédiable ou irrémédiable

À compter du 1er mars 2019, une astreinte financière d’un montant modulable peut être mise à la charge du propriétaire afin de le contraindre à exécuter les travaux.

Quelle différence avec un habitat en péril ?

Lorsqu'un immeuble ou un logement (appartement ou maison) présente un danger au vu de sa solidité, le maire peut engager une procédure de péril à l'encontre du syndic de copropriété ou du propriétaire du logement. 

La procédure de péril s'applique à la solidité du bâti et non à son état dont les désordres sont traités par la procédure d'insalubrité. (articles L.511-1 et suivants Code de la construction et de l’habitation).


Cet article n'engage que son auteur.

 

Auteur

Capucine VARRON CHARRIER
Avocate Associée
CLAMENCE AVOCATS, Membres du Bureau, Membres du conseil d'administration
TOULON (83)
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