Sommet du G20 à Londres: un sommet "historique"

Publié le : 03/04/2009 03 avril avr. 04 2009

Le renforcement des institutions internationales aura, finalement, permis de trouver une issue par le haut à l'affrontement entre les tenants de la régulation contre ceux de la relance.


Les dirigeants des principales puissances de la planète satisfaitsLes Européens, en particulier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui avaient fait front commun, pouvaient ainsi afficher leur satisfaction après avoir obtenu des réformes clefs en matière de régulation financière, de la supervision des « hedge funds » aux normes comptables. De leur côté, Barack Obama et Gordon Brown ont arraché 1.100 milliards de dollars de ressources supplémentaires à injecter dans l'économie mondiale, via les institutions financières internationales qui peuvent venir au secours des pays en difficulté et le commerce.

Le FMI (Fonds monétaire international) voit ainsi ses moyens d'action triplés, avec 500 milliards de dollars de ressources supplémentaires.

Le sommet a débouché sur un programme global de 1.100 milliards de dollars pour relancer le système de crédit, la croissance et l'emploi.

Le chef de l'Etat a annoncé avoir obtenu un "engagement des chefs d'Etat et de gouvernement d'un renforcement de la réglementation et de la supervisation des activités financières". "Il est maintenant acté que c'est la défaillance de la régulation qui est à l'origine de la crise financière", s'est félicité le président français, parlant d'un "grand progrès".
"Le temps du secret bancaire est révolu", proclame le communiqué final du sommet. Barack Obama a, quant à lui, évoque "un tournant" pour la poursuite du redressement économique.

Le G20 a demandé à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) de publier une liste des paradis fiscaux.
Les chefs d'Etat et de gouvernement ont demandé aux ministres des Finances de mettre en œuvre une liste de sanctions pour les pays non coopératifs.

A l'issue du sommet, Nicolas Sarkozy n'a pas caché que les discussions avaient été difficiles avec la Chine, qui a accepté "pour la première fois" de faire référence dans le communiqué final à l'OCDE, une organisation dont elle ne fait pas partie. Le président Hu Jintao a donné son accord mercredi soir lors d'une conversation à trois avec le président américain Barack Obama et Nicolas Sarkozy.

Le président américain Barack Obama a déclaré que sommet de Londres était "un tournant" dans la poursuite du redressement économique au niveau international, et que les pays du G-20 avaient rejeté le protectionnisme susceptible d'approfondir la crise.
Barack Obama a affirmé que les dirigeants réunis à Londres s'étaient mis d'accord sur "des mesures sans précédent pour rétablir la croissance et empêcher qu'une crise telle que celle-ci se produise à nouveau".
Il a qualifié la réunion de "très productive" et d'historique en raison de l'étendue des défis auxquels le monde est confronté face à la crise économique.

Le G-20 est arrivé à "un compromis très, très bon, presque historique", a estimé la chancelière allemande Angela Merkel, à l'issue du sommet de Londres.
Les mesures financières et économiques annoncées au G-20 donneront au monde entier "une architecture plus claire du marché financier", a-t-elle dit.

Les chefs de gouvernement se sont d'ores et déjà entendus pour se réunir à nouveau avant la fin de l'année pour mesurer l'avancée des différents chantiers, de la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale à la refondation du système financier. Sur ce volet ambitieux, un point d'étape est prévu en novembre, lors du sommet en Ecosse des ministres des Finances du G20.


Voir notre précédente actualité: Crise économique: les dirigeants européens font le point

Cet article n'engage que son auteur.

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