Point d'étape sur la réforme territoriale après le vote en première lecture
Publié le :
05/07/2010
05
juillet
juil.
07
2010
La mouture du projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales adoptée en première lecture ne reprend que partiellement les dispositifs de l'avant-projet de loi.
La réforme territorialeLa réforme territoriale a été l’objet de toutes les attentions ces dernière années puisque pas moins d'une dizaine de travaux sur le sujet ont été commis. Rien qu'en 2009 deux rapports importants ont été publiés, celui du Comité présidé par Edouard Balladur ("il est temps de décider"), et celui de la mission d'information sénatoriale présidée par Claude Belot ("faire confiance à l'intelligence territoriale"), avec en toile de fond la volonté de simplifier le mille-feuille territorial et de clarifier l'exercice des compétences.
Finalement, la mouture du projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales adoptée en première lecture ne reprend que partiellement les dispositifs de l'avant-projet de loi. Le Sénat pouvant encore la modifier, il convient de noter que plusieurs points évoqués ci-après ont déjà été remaniés par la Commission des lois de la chambre haute le 28 juin 2010.
La philosophie du projet
A titre liminaire, il n'est pas inutile de préciser qu'il ne s’agit pas d’une nouvelle loi de décentralisation. Dans ses principes tels qu’ils procèdent des lois et des révisions constitutionnelles antérieures, ce modèle d’organisation ne fait l’objet ni d’une remise en cause ni d’un approfondissement.
Le projet vise à réformer l’architecture institutionnelle, et plus encore, à opérer une nouvelle répartition des compétences entre les collectivités d’une part, et entre les collectivités et leurs groupements d’autre part. Sans aucun doute, le projet de loi s'inscrit dans le mouvement de réforme de l’Etat en essayant de mettre en cohérence l’organisation des collectivités locales avec le redéploiement des administrations déconcentrées opéré dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques. Ainsi, le Gouvernement a imparti quatre objectifs à son texte :
- Renforcer la synergie entre collectivités autour de deux pôles, d’un côté un pôle Région-Département, de l’autre un bloc Commune-Intercommunalité.
- Achever la couverture du territoire par les intercommunalités, notamment en travaillant sur leur périmètre.
- Créer des métropoles.
- Clarifier les compétences et limiter les financements croisés.
Vers une spécialisation des collectivités locales
La décentralisation s'est construite autour de deux modalités dont la logique s'est révélée contradictoire en pratique. D'une part, les transferts de compétences de l'Etat au profit des collectivités devaient s'effectuer par "bloc de compétences", d'autre part, la "clause de compétence générale", clef de voûte des libertés locales, permettait une intervention étendue – y compris concurrente – de chaque niveau de collectivité toutes les fois qu'un "intérêt local" la justifiait.
Dès lors, l'idée de spécialisation fonctionnelle sous-tendue par la logique des blocs de compétence ne pouvait que demeurer relative, notamment en raison de la multiplication d’actions croisées qui font perdre en lisibilité les politiques publiques, et qui peuvent parfois susciter un surcoût généré par des doublons.
Pour remédier à cet état de fait, le texte gouvernemental supprimait purement et simplement la clause de compétence générale, en posant le principe selon lequel la Région et le Département n'exerceraient que des compétences d'attribution, expressément prévues par la loi.
La Région et le Département auraient toutefois conservé une "capacité d'initiative" dans le silence de la loi. Dans l'hypothèse où des collectivités partageraient l'exercice d'une même compétence, la désignation d'un "chef de file" chargé de la coordination était fortement encouragée. Le texte incitait également à la limitation des financements croisés aux "projets d'envergure" mais sans réelle portée contraignante.
Parachevant cette articulation entre la Région et le Département, un nouvel élu devrait voir le jour. Destiné à faciliter la complémentarité de l'action départementale et régionale en siégeant au sein des deux collectivités, ce "conseiller territorial" devrait se substituer aux conseillers généraux et régionaux.
Ces dispositions ont été largement remaniées à l'issue de la première lecture. Si le texte proclame que la Région et le Département auront une compétence d'attribution, il ajoute aussitôt qu'ils pourront se saisir "par délibération motivée" de tout objet présentant un intérêt départemental ou régional, à condition qu'il ne relève pas d'une compétence affectée par la loi à une autre personne publique (disposition restrictive puisque les personnes publiques constituent une catégorie plus vaste que celle des collectivités territoriales). Autrement dit, pour que le principe de spécialité des échelons territoriaux prenne véritablement chaire, le législateur devra définir de manière exhaustive l'ensemble des compétences dont chacun sera titulaire.
Certains commentaires ont affirmé que seule la Commune conservera le bénéfice de la clause de compétence générale. Cette assertion doit être relativisée, puisqu’une disposition du texte prévoit qu'à l'exception du tourisme, de la culture et du sport, les compétences attribuées par la loi à une collectivité le seront à titre exclusif. Par conséquent, la Commune ne pourra plus s’immiscer dans les domaines que le législateur aura confiés aux autres collectivités.
S'agissant de la limitation des financements croisés, le texte parlementaire va plus loin dans la contrainte que la déclaration d'intention initiale. Ainsi, lorsqu'une opération est envisagée, le maître d'ouvrage sera tenu à une participation minimale de 20% du montant total s'il est une commune de moins de 3500 habitants ou un EPCI de moins de 50 000 habitants, et d'au moins 30 % dans les autres cas.
Le texte prévoit expressément que le Département pourra subventionner les opérations des Communes et de leurs groupements, mais doit-on en déduire qu'il lui sera interdit d’aider les opérations dont la Région serait maître d'ouvrage ? La Région ne pourra quant à elle soutenir que les projets qui présenteront une "dimension d'envergure régionale". Nécessairement plus restreinte que celle d’intérêt régional, cette notion abstraite mériterait d’être plus clairement définie. En effet, il est légitime de s’interroger sur les critères objectifs et les circonstances qui permettront d’accorder cette qualification aux divers projets des Communes, de leurs groupements, ou des Départements.
Néanmoins, à court terme, ces dispositions vont perdre en importance puisque d’autres contraintes plus fortes sont envisagées. Ainsi, le cumul des subventions de fonctionnement ou d'investissement de la Région et du Département sera interdit, sauf pour les communes et les EPCI de taille modeste. Un état déclaratif des financements du projet envisagé devra accompagner la délibération du Département ou de la Région accordant la subvention. Le texte prévoit qu'il s'agit d'une formalité substantielle dont le non-respect entraînera la nullité de la délibération. On est droit de s’interroger sur la conformité de ces dispositions avec le principe constitutionnel de libre administration des collectivités.
Enfin, l'idée même du conseiller territorial à "double casquette" demeure l'objet d'une vive controverse. Le Gouvernement désirait en faire adopter le principe, tout en renvoyant le mode de scrutin à une loi future. Cette proposition symbolique de la réforme a été fortement contestée lors des débats, ce qui a contraint le Gouvernement à dévoiler le mode de scrutin pour convaincre les parlementaires de sa majorité. 3 367 conseillers territoriaux pourraient finalement remplacer les 3966 conseillers généraux et les 1671 conseillers régionaux en 2014. Leur mode de scrutin serait identique à celui des conseillers généraux, c’est-à-dire un scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans des cantons redécoupés, le seuil de voix permettant de se qualifier au second tour étant relevé de 10% à 12,5% des électeurs inscrits. Le Conseil Constitutionnel a déjà eu l'occasion de juger que cet élu hybride inspiré du modèle néo-calédonien n'implique pas une tutelle d'une collectivité sur une autre. Il est pourtant probable, qu'eu égard à leur mode d’élection, les futurs administrateurs de la Région seront … des « super-conseillers généraux ! ».
L’institution régionale retrouverait alors ses accents de 1972 quand elle n'était qu'un Etablissement Public Régional dont l'organe délibérant comptait majoritairement parmi ses membres des représentants des Conseils Généraux. La question de la gouvernance des collectivités mérite d'être soulevée. En effet, le conseiller territorial sera astreint à participer à de multiples commissions au sein des deux collectivités dont les sièges sont parfois distants de plusieurs centaines de kilomètres. Faute d’être pourvu du don d’ubiquité, il lui sera impossible d’agir pleinement au profit des deux entités, encore plus s’il exerce d’autres mandats ou fonctions. Par ailleurs, il ne faudrait pas sous-estimer l’inertie de Conseils Régionaux aux effectifs devenus pléthoriques.
Une nouvelle étape de l’intercommunalité
La création du conseiller territorial et la suppression de la clause générale de compétence alimentent la controverse médiatique et feraient presque oublier un volet important de la réforme. Quantitativement, la très grande majorité des articles du projet de loi tend à renforcer l’intercommunalité et à réorganiser ses modes de fonctionnement. Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs directement inspirés de propositions défendues par l’Assemblée des Communautés de France (AdCF).
S’éloignant en cela de l’objectif de réduction du « mille-feuille », le texte créé deux nouvelles formes d’EPCI destinées à accompagner le mouvement de métropolisation. Il s’agit de la Métropole et du Pôle Métropolitain. En effet, l’exposé des motifs du projet de loi rappelle que 80 % des 64 millions de Français vivent dorénavant en ville, contre la moitié en 1936. Certes, les villes de France ne forment pas toutes des aires urbaines justifiant l'appellation de métropole, mais le Gouvernement a jugé opportun d’octroyer les moyens nécessaires aux plus grandes d’entre elles de rivaliser avec les cités européennes. Ce processus d'accumulation démographique et économique longtemps redouté par les pouvoirs publics pour ses effets pervers sur l'aménagement du territoire (ségrégation spatiale et sociale, pollutions…) apparaît désormais comme une forme de croissance urbaine naturelle et irrésistible que l'Etat préfère accompagner tout en assumant son désengagement financier.
La Métropole sera un EPCI à fiscalité propre regroupant des communes formant "un ensemble de plus de 450 000 habitants et qui s’associent au sein d’un espace de solidarité pour élaborer et conduire ensemble un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social de leur territoire afin d’en améliorer la compétitivité et la cohésion". Créée par décret, la Métropole exercera de plein droit sur son territoire, en plus des compétences dévolues traditionnellement aux communautés urbaines, les compétences du département en matière de transports scolaires, de gestion du domaine routier départemental, et de promotion économique du territoire à l'étranger (elle se substituera également à la Région pour l'exercice de cette compétence). Par convention avec le Conseil Général et la Région, elle pourra également se voir attribuer tout ou partie des missions de ces collectivités énumérées par le projet de loi.
Le Gouvernement voulait différencier les métropoles des autres EPCI par l'absence d'obligation de définir un intérêt communautaire, le Parlement a finalement posé l'exigence de définition d'un "intérêt métropolitain".
Le Pôle Métropolitain sera quant à lui soumis au régime des syndicats mixtes. Il sera composé de plusieurs EPCI à fiscalité propre composant un ensemble démographique de 300 000 habitants, dont l'un au moins représente 150 000 habitants, et qui souhaitent entreprendre des actions d’intérêt métropolitain en matière de développement économique, de promotion de l’innovation, de la recherche, de l’université et de la culture, et d’aménagement de l’espace… Ce syndicat offre une solution alternative pour les EPCI qui ne peuvent prétendre au statut de Métropole. Peut-être concourrera-t'il à un aménagement du territoire reposant sur "le polycentyrisme maillé" cher à la DATAR ?
Autre innovation qui relève plutôt de « l’intracommunalité » que de l'intercommunalité, même si elle peut en épouser les frontières : la Commune Nouvelle. Il s’agit d’une énième tentative de réduire le nombre de communes à l’instar de la loi Marcellin de 1971. La Commune Nouvelle pourra résulter d’une fusion de plusieurs communes contiguës ou de la transformation d’un EPCI à fiscalité propre. La création d'une Commune Nouvelle emportera en son sein celle de "communes déléguées" à la place des communes fusionnées, qui ne disposeront pas de la qualité de collectivité. Leur mode de fonctionnement sera calqué sur celui des arrondissements « PLM ». Comme la loi Marcellin, il est prévisible que la Commune Nouvelle ne parviendra pas à contrebalancer l’émiettement communal. L’expérience enseigne que les fusions de communes ne sont pas un mouvement spontané, la Commune demeurant aux yeux des Français, et plus encore des élus, la « cellule-souche » de la République. Tout au plus, peut-on considérer que cette formule pourrait pallier l’impossibilité pour certaines agglomérations, liée au critère démographique, de bénéficier du statut de Métropole en leur permettant une intégration aussi aboutie.
En plus de la création de ces nouvelles entités, le texte ouvre une nouvelle étape de la coopération intercommunale. D’abord en posant le principe d’une couverture intégrale du territoire par des EPCI à fiscalité propre et d’une rationalisation de l'atlas intercommunal. Le texte prévoit la relance des schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI) qui devront prévoir une couverture totale du territoire par des EPCI à fiscalité propre et la suppression des enclaves et des discontinuités territoriales. Ces schémas proposeront aussi la suppression, la fusion ou la transformation des syndicats en essayant de réduire autant que possible leur nombre et les doubles emplois. Le Préfet pilotera l'élaboration de ces schémas, la commission départementale de la coopération intercommunale ayant surtout une fonction consultative. Le Préfet pourra également imposer le rattachement d'une Commune à un EPCI à fiscalité propre n'appartenant pas à un tel établissement ou formant une enclave ou une discontinuité territoriale au sein d'un autre EPCI.
Plusieurs propositions gouvernementales visaient à modifier les règles de majorité au sein des EPCI à fiscalité propre. L'intérêt communautaire aurait été défini à la majorité simple du conseil communautaire, et par suite, le vote des conseils municipaux aurait été supprimé. Il était également prévu que les nouveaux transferts de compétences auraient été décidés par un vote de la majorité des communes représentant 50% de la population totale de l’EPCI. Le Parlement a finalement conservé intactes les règles de majorité propre à chaque type d'EPCI
Ces mesures auraient profondément changé la gouvernance des intercommunalités. Marqué jusqu'à présent par la recherche du consensus et la collégialité, le processus décisionnel en vigueur préserve l'autonomie communale dans une logique "confédérale". Le choix gouvernemental privilégiait clairement un fonctionnement de type "fédéral".
Toutefois, la politisation tendancielle des EPCI est prévisible puisqu'à partir des élections de 2014, les délégués communautaires seront élus au suffrage universel direct selon un système de "fléchage" dans les Communes de plus de 500 habitants. Les candidats au mandat de conseiller municipal et à la fonction de délégué communautaire figureront sur une seule et même liste, les premiers élus siégeant à la fois au conseil municipal et au conseil communautaire. La répartition des sièges au conseil communautaire entre les listes concurrentes devrait s'effectuer selon un système proportionnel.
Ce mode de désignation des conseillers communautaires nécessitera l'abaissement du seuil entraînant l'application du scrutin de liste proportionnel avec parité obligatoire de 3500 à 500 habitants. Tandis qu'elle est actuellement laissée au bon vouloir des majorités municipales, la représentation des oppositions au sein des EPCI deviendra automatique. L'apparition de ligne de fractures partisanes au sein des conseils communautaires est probable, alors qu'aujourd'hui elle tend à s'effacer derrière des clivages communaux.
Le projet envisage aussi un encadrement du nombre de délégués en fonction de la population des EPCI, en préservant toutefois une souplesse qui permettra de l'adapter à la marge. La répartition du nombre de sièges entre les communes pourra procéder d'un accord entre elles, mais en cas de désaccord, elle sera opérée selon le tableau du texte qui attribue un nombre de sièges à chaque Commune en fonction de la strate de population à laquelle elle appartient.
Une intégration communautaire à marche forcée ?
Lors de son adoption en décembre 2009, des parlementaires se sont ouvertement étonnés que la loi de finances pour 2010 engageait une profonde mutation des finances locales avant que soient connus les contours de la réforme territoriale. En réalité, la réforme territoriale s'inscrit dans la continuité de celle des finances locales. Une analyse d'ensemble permet d'entrevoir les évolutions prévisibles.
La loi de Finances n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 a remplacé la taxe professionnelle par un nouvel impôt, la contribution économique territoriale (CET), dont le montant ne compensera pas la perte de ressources induite par la disparition de la taxe professionnelle. Dès 2011, les EPCI à fiscalité propre ayant opté pour le régime de la taxe professionnelle unique perdront une manne importante. Des dispositifs de compensation ont donc été institués, au premier rang desquels le transfert au profit des EPCI de fractions d'impôts locaux perçus actuellement par la Région et le Département. De fait, les EPCI se verront appliquer obligatoirement une forme "fiscalité mixte".
Les intercommunalités percevront les fractions de taxe sur le foncier non bâti affectées jusqu'à présent au Département et à la Région. Ils recevront également la part de taxe d'habitation perçue par le Département. Le Département récupèrera la part régionale sur le foncier bâti et une fraction de la CET, la Région conservant comme unique ressource fiscale une fraction de ce nouvel impôt. Certes, des dotations de compensation et un fonds de garantie seront institués, mais l'Etat ayant la maîtrise de ces outils, il est probable que la perte d'autonomie fiscale de la Région et du Département ne sera pas réellement corrigée.
La corrélation entre ces dispositions fiscales et la limitation des cofinancements est évidente. La conséquence directe sera le tarissement des concours de la Région et du Département aux Communes et à leurs groupements. La situation financière des Départements les incite déjà au repli sur leurs missions obligatoires, en particulier leurs compétences sociales dont le coût s’accroît sans cesse. Leur incapacité à maintenir le même niveau d'aides que par le passé les conduit à réserver leur participation aux projets structurants des Communes et des EPCI. A travers des appels à projets ou par des dispositifs contractuels (du type "contrats de territoires"), les départements incitent déjà les Communes à mutualiser des compétences considérées comme redondantes et disparates en les transférant aux EPCI.
Parallèlement à cette dynamique endogène de transfert de compétences par les Communes, un mouvement exogène prend corps. La contrainte financière pousse les Départements à renoncer à des politiques annexes facultatives, y compris dans le domaine social. La spécialisation des compétences aidant, la reprise de ces actions par les EPCI apparaît comme l'unique solution pour ne pas laisser des besoins insatisfaits.
L’absorption de compétences départementales est peu ou prou déjà à l'œuvre dans les grandes intercommunalités. Les communautés urbaines ou d'agglomération exercent souvent la gestion de services ou d'équipements collectifs, parfois par délégation du Département. L'action des EPCI dans l'action sociale connait également une montée en puissance (logement, personnes âgées, crèches…). Le transfert d'impôt de la Région et du Département vers les EPCI indique une volonté de les voir occuper une place plus grande dans le paysage local, en se substituant le cas échéant à ces collectivités.
Les réformes des finances locales et des collectivités territoriales accéléreront demain un processus au terme duquel les EPCI deviendront les premiers acteurs des politiques locales. Contrairement à l'élan communautaire issu de la loi Chevènement qui reposait sur la volonté des Communes et le consensus, cette nouvelle vague d'intégration s'effectuera à marche forcée.
Cet article n'engage que son auteur.
Crédit photo : © Albachiaraa - Fotolia.com
Historique
-
Permis blanc - Aménagement de permis de conduire
Publié le : 17/08/2010 17 août août 08 2010Particuliers / Civil / Pénal / Permis de conduireEn cas de suspension administrative du permis de conduire, celle-ci n'est pas...
-
Classement des réclamations des consommateurs dans l'Union Européenne
Publié le : 17/08/2010 17 août août 08 2010Particuliers / Consommation / DistributionLa recommandation de la Commission Européenne relative à l'utilisation d'une...
-
Santé et sécurité dans la Fonction publique
Publié le : 13/08/2010 13 août août 08 2010Collectivités / Services publics / Fonction publique / Personnel administratifLa loi du 5 juillet 2010 comporte deux mesures importantes en matière de sant...
-
Adjudication et Indemnité d'occupation
Publié le : 13/08/2010 13 août août 08 2010Particuliers / Patrimoine / GestionLe jugement d'adjudication fait de l'adjudicataire le propriétaire du bien et...
-
Textes étendant le bénéfice des procédures collectives aux avocats inconstitutionnels?
Publié le : 12/08/2010 12 août août 08 2010Entreprises / Contentieux / Entreprises en difficultés / procédures collectivesDans le cadre de l’appel d’un jugement de redressement judiciaire ouvert à l’...
-
Accident de trajet: exclusion de la faute inexcusable de l'employeur
Publié le : 12/08/2010 12 août août 08 2010Entreprises / Gestion de l'entreprise / Gestion des risques et sécuritéLa Cour de cassation exclut toute faute inexcusable de l'employeur en cas d'a...
-
Succession: brièvement qui sont les héritiers?
Publié le : 12/08/2010 12 août août 08 2010Particuliers / Famille / SuccessionsVoici comment est transmis le patrimoine du défunt quand il n'existe ni testa...
-
Pompiers: rémunération des heures de garde
Publié le : 11/08/2010 11 août août 08 2010Collectivités / Services publics / Fonction publique / Personnel administratifLe contentieux né en 2002 a été tranché le 4 août par le tribunal administrat...
-
Réduction sociale de la facture téléphonique: publication du décret
Publié le : 11/08/2010 11 août août 08 2010Particuliers / Consommation / DistributionLe décret du 6 juillet 2010 relatif aux personnes susceptibles de bénéficier...
-
Heures supplémentaires sans autorisation et absence d'opposition de l'employeur
Publié le : 10/08/2010 10 août août 08 2010Entreprises / Ressources humaines / Temps de travailL'absence d'autorisation préalable à l'accomplissement d'heures supplémentair...
-
La discrimination liée au lieu d'habitation dans l'accès à l'emploi bientôt inscrite dans la loi?
Publié le : 10/08/2010 10 août août 08 2010Entreprises / Ressources humaines / Contrat de travailLe ministre de l'Immigration a reçu un rapport sur la promotion de la diversi...
-
Opérations militaires et responsabilité de l'Etat
Publié le : 10/08/2010 10 août août 08 2010Collectivités / Contentieux / Responsabilité administrativeLes opérations militaires ne sont, par nature, pas susceptibles d'engager la...
-
Comment connaître ma convention collective?
Publié le : 10/08/2010 10 août août 08 2010Particuliers / Emploi / Contrat de travailPour savoir quelle convention collective vous est applicable, le meilleur moy...
-
Accident, indemnisation et assureur
Publié le : 09/08/2010 09 août août 08 2010Particuliers / Civil / Pénal / VictimesLa loi Badinter a imposé à l'assureur qui garantit la responsabilité civile d...
-
Marque viticole : le droit au toponyme
Publié le : 09/08/2010 09 août août 08 2010Entreprises / Marketing et ventes / Marques et brevetsEn matière de marque viticole, le droit au toponyme consiste, pour le viticul...
-
Prolongation des aides à l'emploi des jeunes
Publié le : 09/08/2010 09 août août 08 2010Entreprises / Ressources humaines / Salaires et avantagesLes primes exceptionnelles accordées, sous certaines conditions, pour l'emplo...
-
La réforme des retraites
Publié le : 09/08/2010 09 août août 08 2010Particuliers / Emploi / Retraite / Epargne salarialeLe Gouvernement a adopté le projet de loi portant réforme des retraites, qui...
-
Justiciables : réforme des poursuites disciplinaires contre les magistrats
Publié le : 06/08/2010 06 août août 08 2010Particuliers / Civil / Pénal / Procédure pénale / Procédure civileLa loi ouvre aux justiciables la possibilité, à la fin du mois de janvier 201...
-
Le régime des plans locaux d'urbanisme modifiés par la loi ENE
Publié le : 06/08/2010 06 août août 08 2010Collectivités / Urbanisme / Permis de construire/ Documents d'urbanismeVient d'être publiée au Journal Officiel du 13 juillet dernier la loi n° 2010...
-
Les éléments de la lettre de licenciement
Publié le : 06/08/2010 06 août août 08 2010Entreprises / Ressources humaines / Discipline et licenciementLa notification du licenciement fixe la date de la rupture du contrat de trav...
-
Propriétaires bailleurs modestes contre les impayés
Publié le : 06/08/2010 06 août août 08 2010Particuliers / Patrimoine / Immobilier / LogementLe Gouvernement a mis en place avec Action logement et les représentants des...
-
Les avantages du statut de jeune entreprise innovante (JEI)
Publié le : 05/08/2010 05 août août 08 2010Entreprises / Vie de l'entreprise / Création de l'entrepriseLe statut de jeune entreprise innovante, mis en place par la loi de finances...
-
Le délit d'abus de faiblesse
Publié le : 05/08/2010 05 août août 08 2010Particuliers / Civil / Pénal / VictimesLe Code pénal protège une catégorie particulière de victimes en réprimant l’a...
-
Le déblocage de l'iPhone est désormais autorisé aux Etats-Unis
Publié le : 05/08/2010 05 août août 08 2010Particuliers / Consommation / Informatique et InternetLa loi américaine sur les droits d'auteurs a été révisée le 26 juillet pour l...
-
Principe d'égalité entre les hommes et les femmes exerçant une activité indépendante
Publié le : 05/08/2010 05 août août 08 2010Entreprises / Ressources humaines / Salaires et avantagesUne directive européenne relative à l'application du principe d'égalité de tr...
-
Hadopi: publication du dernier décret
Publié le : 04/08/2010 04 août août 08 2010Particuliers / Consommation / Informatique et InternetLe dernier décret nécessaire à la mise en application de la loi Hadopi est pa...
-
Système commun de taxe sur la valeur ajoutée et règles de facturation
Publié le : 04/08/2010 04 août août 08 2010Collectivités / Finances locales / Droit public économiqueLe Conseil des ministres de l’Union européenne a adopté la directive 2010/45/...
-
Le Conseil constitutionnel invite l'avocat en garde à vue!
Publié le : 03/08/2010 03 août août 08 2010Particuliers / Civil / Pénal / Procédure pénale / Procédure civileLe Conseil Constitutionnel vient de rendre une décision historique au terme d...
-
Bilan d'application de la loi instituant le Droit au Logement Opposable
Publié le : 03/08/2010 03 août août 08 2010Collectivités / Environnement / Principes générauxTrois ans après l'entrée en vigueur de la loi DALO, le bilan d’application es...
-
Le projet de loi de modernisation agricole
Publié le : 03/08/2010 03 août août 08 2010Entreprises / Gestion de l'entreprise / Gestion des risques et sécuritéLe Parlement a définitivement adopté le projet de loi sur la modernisation de...
-
Qu’est-ce que l’indignité successorale ?
Publié le : 03/08/2010 03 août août 08 2010Particuliers / Famille / SuccessionsL'indignité successorale est la sanction par laquelle la loi écarte un hériti...
-
Lutte contre les sites internet illégaux de jeux et paris en ligne
Publié le : 16/07/2010 16 juillet juil. 07 2010Entreprises / Marketing et ventes / ConcurrenceAvec l'ouverture du marché, l'Etat espère endiguer les sites illégaux de jeux...
-
Le warrant
Publié le : 15/07/2010 15 juillet juil. 07 2010Particuliers / Consommation / Contrats de vente / PrêtsLe "warrant" est le titre représentant un lot de marchandises placées dans un...
-
Modification du Code général des collectivités territoriales
Publié le : 15/07/2010 15 juillet juil. 07 2010Collectivités / Services publics / Fonction publique / Personnel administratifUn décret du 8 juillet 2010 portant modifications diverses du Code général de...
-
Arrhes ou acompte?
Publié le : 15/07/2010 15 juillet juil. 07 2010Particuliers / Consommation / Contrats de vente / PrêtsFréquemment nous sommes interrogés par nos clients sur la qualification et le...
-
Adoption et homosexualité
Publié le : 15/07/2010 15 juillet juil. 07 2010Particuliers / Famille / EnfantsPour l'instant, en France, le mariage et l'adoption simple d'un couple homose...
-
Hospitalisation sans consentement et sortie immédiate
Publié le : 12/07/2010 12 juillet juil. 07 2010Particuliers / Santé / Responsabilité médicaleLe code de la santé publique prévoit une procédure devant le juge des liberté...
-
Difficultés d'accès aux bourses scolaires à l'étranger suite à une séparation parentale
Publié le : 12/07/2010 12 juillet juil. 07 2010Particuliers / Famille / EnfantsLes étudiants sont de plus en plus nombreux à passer une année à l’étranger d...
-
QPC: les gens du Voyage devant le Juge constitutionnel
Publié le : 08/07/2010 08 juillet juil. 07 2010Collectivités / Contentieux / Tribunal administratif/ Procédure administrativeLe Conseil d’Etat a transmis une QPC sur les articles 9 et 9-1 de la loi du 5...
-
Qu'est-ce que l'usufruit?
Publié le : 08/07/2010 08 juillet juil. 07 2010Particuliers / Patrimoine / GestionL'usufruit est le droit de jouir d'un bien dont un autre a la propriété, à ch...
-
Grands-parents et droit de visite sur les petits enfants
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Particuliers / Famille / EnfantsLes relations intergénérationnelles sont à la fois un droit de l'enfant et un...
-
La réforme des collectivités territoriales
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Collectivités / Environnement / Principes générauxPublié le 07/07/2010 - 440 lecteurs L’Assemblée Nationale a adopté le 8 juin...
-
Portage salarial: signature de l'accord
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Entreprises / Ressources humaines / Contrat de travailLe PRISME et la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont signé le 24 juin 2010 l'accor...
-
La résiliation du bail rural pour cause d'urbanisme
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Entreprises / Gestion de l'entreprise / Construction ImmobilierLe propriétaire bailleur peut, à tout moment, résilier le bail sur des parcel...
-
Actualité en procédure administrative
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Collectivités / Contentieux / Tribunal administratif/ Procédure administrativeDans la procédure administrative contentieuse, les éléments de fait jouent un...
-
Un site internet pour les successions en Europe
Publié le : 07/07/2010 07 juillet juil. 07 2010Particuliers / Famille / SuccessionsUn site Internet dédié aux successions transfrontalières en Europe a été mis...
-
Du nom de l’enfant portant le nom de ses deux parents et du double « tiret »
Publié le : 06/07/2010 06 juillet juil. 07 2010Particuliers / Famille / Mariage / PACS / Concubinage / Vie civileUne amie, Nathalie DURAND, qui a souhaité que son fils porte le double nom de...
-
Travail à Domicile et Indemnisation
Publié le : 05/07/2010 05 juillet juil. 07 2010Entreprises / Ressources humaines / Salaires et avantagesL’occupation à la demande de l’employeur du domicile du salarié à des fins pr...
-
Point d'étape sur la réforme territoriale après le vote en première lecture
Publié le : 05/07/2010 05 juillet juil. 07 2010Collectivités / Environnement / Principes générauxLa mouture du projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales ad...
-
Le point de départ de la prescription en matière de délit de presse
Publié le : 02/07/2010 02 juillet juil. 07 2010Entreprises / Contentieux / Justice commercialeEn matière de presse il s’agit de la première parution, date à laquelle l’écr...