Le procès de Rachid Ramda a débuté

Publié le : 01/10/2007 01 octobre oct. 10 2007

Rachid Ramda, un islamiste algérien de 38 ans accusé de complicité dans trois des attentats de 1995 à Paris, dont celui très meurtrier de la station de métro Saint-Michel, a été transféré lundi devant la cour d'assises spéciale de la capitale.

Les faits
Rachid Ramda est soupçonné d'avoir assuré, pour le compte du GIA algérien (Groupe islamique armé), le financement de l'attentat de Saint-Michel (8 morts, environ 150 blessés) en juillet 1995 et de ceux du Musée d'Orsay et de la station de métro Maison-Blanche qui avaient fait des dizaines de blessés en octobre de la même année. Il avait déjà été condamné en mars 2006 à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, une peine confirmée en appel en décembre dernier. Mais en 2002, lors du premier procès qui s'était conclu par la condamnation à la prison à vie de Boualem Bensaïd et Smain Aït Ali Belkacem, il était absent. Et pour cause : interpellé le 4 novembre 1995 en Grande-Bretagne où il résidait, en vertu de mandats d'arrêts français, Rachid Ramda n’a été extradé vers la France que le 1er décembre 2005 au terme d'une longue bataille de procédure.

Rachid Ramda nie toute accusation
Selon l'accusation, il aurait été, depuis Londres où il était installé et où les autorités britanniques le surveillaient, « le maître d'œuvre » d'une « centrale d'information » et d'une « structure de financement du GIA », qui avait revendiqué les attentats. Il aurait ainsi été « l'interlocuteur privilégié » de l'émir du GIA, Djamel Zitouni, ainsi que son « agent principal de propagande » en Europe. Parmi les nombreux documents saisis lors de perquisitions à son domicile londonien, figurait un ultimatum adressé le 27 août 1995 par Zitouni à Jacques Chirac, demandant au chef de l'Etat de l'époque de se convertir à l'islam. Dans un entretien publié lundi par le quotidien Libération, Rachid Ramda, qui se définit comme « un simple musulman vivant dans les préceptes de sa foi », nie les accusations selon lesquelles il aurait été un donneur d'ordre dans les attentats. « Je n'étais pas et je ne suis pas en mesure de donner des ordres à quiconque car je ne possède aucun pouvoir sur quiconque », a-t-il assuré. Cet article n'engage que son auteur.

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